Le sommeil, c'est le nerf de la guerre !

S'il y a un bien une chose qui soit compliquée avec l'arrivée d'un enfant, c'est le sommeil. C'est la source de toutes les embrouilles de couples, de l'impatience, des oublis. etc. Bref, ne pas dormir, c'est une torture.

Chaque famille est différente, mais les parents qui ont des enfants qui s’endorment sans souci vous le diront : leur secret, c’est bien souvent le rituel.

Cela fait des mois que vous rêvez de faire une nuit complète ou alors vous venez de rentrer de la maternité et vous vous voulez mettre en place de bonnes habitudes : voici le guide ultime pour un rituel du coucher qui marche !

Quel est l’âge idéal pour mettre en place un rituel du coucher ?

On peut démarrer le rituel du coucher dès la sortie de la maternité ! Alors, certes quand ces petits êtres viennent au monde, le temps s’arrête et on vit à leur rythme plutôt que de leur en imposer un. Dans les premiers temps votre rituel aura l’air un peu ridicule puisqu’il y a de grandes chances pour que l’enfant se réveille 2,3 ou 4 heures plus tard, comme à chaque fois qu’il s’endort dans les premières semaines.

Cependant, au fur et à mesure le rituel va permettre de créer un point de repère pour l’enfant pour lui notifier que cet endormissement est différent des autres. Cela facilitera grandement le moment du coucher quand ils grandiront : cette petite habitude crée une transition douce et la répétition depuis le plus jeune âge envoie des signaux clairs au cerveau pour qu’il sache que cela va être le moment de se coucher. Peu importe l’âge auquel vous commencez, cela prendra quelques jours, voire quelques semaines avant de porter ses fruits mais ça en vaut la peine.

À noter, il est conseillé d'adopter un rituel du coucher un peu différent de celui de la sieste pour permettre aux enfants de bien faire la distinction entre ces deux moments.

Jusqu’à quel âge un rituel du coucher est-il utile ?

Il n’y a pas d’âge pour le rituel...Certes vous arrêterez de border votre enfant à un moment ou à un autre mais cette préparation à l’endormissement est toujours utile pour trouver le sommeil plus rapidement. Vous-mêmes en tant qu’adulte si vous ritualisez le moment du coucher, vous trouverez bien mieux le sommeil ! De même chez les plus grands, cela reste un moment pendant lequel la communication est ouverte, un moment de partage. Le rituel évolue mais il reste utile à tous les âges.

Qu’est-ce qu’il y a dans un rituel ?

Le rituel se définit par

Une heure spécifique,
Un environnement précis,
Un temps précis
Une série d’actions.

Bien entendu c’est la répétition et la régularité qui vont transformer cela en rituel.

Rituel coucher : garder une heure précise

Plus que le nombre d’heures de sommeil, c’est l’heure du coucher qui doit être la plus régulière possible. Si on dit 19h30, c’est 19h30. Le corps s’habitue à cette régularité et cela paye réellement sur le long terme : le sommeil fonctionne par cycles et le début d’un cycle va se caler sur cette heure de coucher.

Si on la décale trop souvent, le corps ne va pas réussir à s’adapter et l’endormissement peut s’avérer plus compliqué. Surtout que l’expérience vous montrera qu’un enfant couché plus tard décale rarement son réveil....

Pour un bébé, donner des éléments de repères précis

Il s’agit de donner des repères sensoriels précis à l’enfant qui lui permettent de savoir qu’il est dans un endroit familier. Attention car il ne s’agit pas non plus de rendre l’enfant sédentaire en créant un environnement trop figé : un doudou et/ou une veilleuse peuvent suffira car si vous ajoutez 15 peluches, une lumière, une turbulette, etc.... Vous risquez d’être bien chargés lors de votre prochain voyage

Cadrer le rituel du coucher sur un temps précis

il est important de cadrer le temps du rituel (toujours dans cette idée de répétition) car plus les enfants grandissent plus ils ont la capacité à nous faire rallonger le rituel. On estime que le rituel doit durer environ 2 minutes par année d’âge. C’est un peu court si on inclut des éléments comme le biberon du soir, les dents, le pipi, etc. C’est réellement une indication et on peut le faire durer un peu plus longtemps mais ce qui est certain, c’est que lorsque c’est trop long, on perd tout le bénéfice du rituel

Définir une série d’actions précises

C’est une manière un peu formelle de dire « une histoire, pipi et au lit ! ». Dans la continuité de ce que l’on a évoqué ci-dessus, il est important de garder les mêmes gestes dans le même ordre et surtout, surtout, surtout ne pas laisser les enfants négocier pour le changer. Quand ils sont en âge de comprendre, essayez de définir le rituel avec eux et de le dessiner ou de l’écrire.

Par exemple : les dents, pipi, une histoire, un massage le tout sur durée de 15 minutes. Ils veulent 2 histoires ? Ce n’est pas écrit sur le panneau du rituel.... C’est comme une sorte de contrat. S’ils ne sont pas d’accords, qu’ils appellent leur avocatJ.

Comment faire si votre tout petit a peur ?

Vers 3 ans, il arrive fréquemment que les enfants aient très peur le soir : des monstres, du loup, du noir. Rationaliser dans ces moments-là est inutile : « mais non, il n’y a pas de monstre » « Tu n’as aucune raison d’avoir peur ». Rester pour les accompagner n’est pas non plus une bonne idée : si vous dites « je vais rester avec toi pour que tu n’aies plus peur », l’enfant va se dire qu’il a raison d’avoir peur (puisque vous restez) et cela va augmenter son angoisse.

Le meilleur moyen de lutter contre des peurs imaginaires, c’est de le faire de manière imaginaire. On peut inclure au rituel, une petite chasse aux monstres (on les attrape et on les mets dans une boîte, on utilise un spray anti-monstres, etc.) pour les rassurer puis on les réconforte sur leur capacité à faire le reste : on a chassé les monstres et on sait qu’ils seront assez fort pour gérer le reste de la nuit !

Rappel des erreurs à éviter pour le rituel
Changer le rituel trop fréquemment
Le faire durer trop longtemps
Ne pas impliquer les enfants plus grands dans le déroulé du rituel
Le rendre trop complexe : trop d’objets, trop d’actions
Appliquer le même rituel pour la sieste que pour la nuit

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